Total : la pression monte !

Publié le par npa

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Photothèque Rouge/Babar

 

L’avenir de la raffinerie des Flandres est un enjeu national pour le groupe et pour le pouvoir.
Jeudi 4 février, 2 000 personnes ont manifesté à Mardyck (Nord) pour exiger de la direction de Total la sauvegarde du site. Lors du Comité central d’entreprise du 1er février, celle-ci a annoncé le report de décisions à juin (après les élections régionales).

 

Depuis le début de la crise économique, Sarkozy répète qu’il ne laissera pas disparaître les productions et les emplois indispensable à l’activité du pays, promettant d’imposer aux entreprises le maintien de l’emploi. On sait ce qu’il en est advenu à Grandrange ou chez Mole !

 

Estrosi, ministre de l’Industrie, déclarait le 1er février qu’il n’acceptera pas » la fermeture du site « tant qu’il n’y aura pas de garanties nécessaires sur la pérennité » des 800 emplois concernés. Pour l’instant, nous n’avons pas d’engagement ferme et définitif de la part de Total et je le dis très clairement : le gouvernement sera ferme ».

 

Enjeu majeur pour Total. Propriétaire de six raffineries en France employant environ 6 000 travailleurs, Total prend prétexte de la baisse de la demande pour réduire les activités de raffinage en France. La volonté du groupe est claire : raffiner dans les pays producteurs à moindre coût en matière de salaires et d’écologie. La fermeture du site de

 

Dunkerque pourrait n’être que la première de la liste. 380 emplois directs et des centaines d’emplois de sous traitants vont disparaître. Toute la région sera frappée par l’aggravation de la misère.

 

Mais les enjeux pour les travailleurs vont bien au-delà de la région.

 

Les luttes contre les licenciements ont, à ce jour, remporté peu de succès. Le scepticisme a gagné du terrain et même les équipe militantes combatives doutent de leur capacité à construire un mobilisation gagnante.

 

Chez Total, l’intervention de l’État est suspecte. Les grandes opérations de restructuration ont commencé sous l’égide de l’État, avec la fusion Elf-Total. Nationalisation de pertes et des coûts de restructuration, privatisations des profits,  voilà le bilan que tirent les salariés.

 

Seule la mobilisation générale dans le groupe et dans la région peu faire reculer Total. Vendredi 12 février, l’ensemble des entreprise du groupe et de la région Nord-Pas-de-Calais, à l’appel de la CGT et de Solidaires, manifesteront.


Cette manifestation est le préambule à la généralisation de la grève à l’ensemble des sites Total de France appelée par l’intersyndicale CGT-SUD-CFDT-CGC-FO. Échéance d’autant plus importante qu’elle se prépare à « reprendre possession du site  à partir du lundi 17 février. Après Philips, les travailleurs peuvent faire la preuve qu’ils sont les seuls réellement indispensables pour faire tourner les usines, ici pour produire des téléviseurs, là pour
raffiner du pétrole.

Publié dans Emploi

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