Communiqué du NPA. Ben Ali assassin ! Sarkozy complice !

Publié le par npa

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Le 4 janvier meurt Mohamed Bouazizi, jeune diplômé chômeur, contraint de vendre des fruits et légumes. Son immolation après la confiscation de son étal, avait déclenché la révolte de Sidi Bouzid. Après d'autres décès et tentatives de suicides, la colère et la contestation continuent de s'étendre.

 

Un grand élan de solidarité internationale a donné lieu à de nombreux rassemblements de soutien aux populations tunisiennes, notamment le 6 janvier en France et dans le monde.

 

Né de revendications sociales légitimes pour une aspiration à une vie digne, du travail pour tous et des salaires décents, ce mouvement, profondément populaire, ancré dans la jeunesse, s'est peu à peu transformé en une dénonciation politique de la dictature de Ben Ali. La population manifeste contre la censure omniprésente, la mainmise de la famille régnante sur l'économie du pays, la corruption et le népotisme qui gangrènent la société, l'utilisation mafieuse du pouvoir à des fins personnelles.

 

Cette radicalisation contredit dans les faits la version officielle du pouvoir, reprise à son compte par une opposition de façade, qui tente d'accréditer la thèse d'une manipulation des média étrangers .


Au prétexte de lutter contre l'islamisme, le régime de Ben Ali détruit les libertés individuelles et collectives, promettant en échange le fameux «miracle économique» dont le revers a été dévoilé par la crise mondiale. Ce «miracle», bien loin de profiter aux travailleurs tunisiens, enrichit le clan de Ben Ali et ses soutiens, européens notamment.


Le peuple tunisien étouffé par tant d'années d'un régime liberticide, ose affronter la répression pour dire sa colère et son ras-le-bol, un courage qu'il faut saluer quand on connaît la violence et le recours à la torture de ce régime meurtrier.

 

Il y a urgence à exiger du gouvernement français et de l'Union Européenne de rompre, conformément aux principes du Droit International, avec la clique au pouvoir en Tunisie qui en bafoue impunément toutes les règles relatives aux Droits humains.

 

Après les manifestations du week-end, ce sont des dizaines de morts qui sont à déplorer en Tunisie. Le mouvement de révolte s'étend et touche de grandes villes du pays, comme Sousse.

 

Les forces de répression font preuve d'une violence et d'une brutalité inouïe à tel point qu'elles n'hésitent pas à tirer sur la foule des manifestants, voire sur les cortèges funéraires.

 

Le régime du dictateur Ben Ali est dénoncé maintenant comme le responsable du chômage, de la misère, de la confiscation des libertés les plus élémentaires, de la corruption qui permet l'enrichissement d'une petite clique au pouvoir à commencer par sa famille et celle de sa femme.


Président en exercice depuis 27 ans, Ben Ali s'en est pris violemment aux manifestants dans son dernier discours, n'hésitant pas à les traiter de « terroristes » ce qui laisse augurer de la poursuite d'une répression féroce.

 

Dans ces conditions, le quasi silence, la passivité du gouvernement français est intolérable. Pire, Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture, vient de déclarer, ce matin, que Ben Ali était « mal jugé et qu'il avait fait beaucoup de choses ».

Alors que les manifestations continuent avec leur lot de morts, de blessés, d'arrestations, que les libertés sont baillonnées, cette déclaration d'un ministre responsable national de l'UMP, appelé à travailler au projet de Sarkozy pour la présidentielle de 2012, est un aveu de complicité avec le dictateur tunisien.

 

Le gouvernement français fait passer ses petits arrangements entre amis avant les exigences légitimes du peuple tunisien qui n'en peut plus de ce vieux dictateur.

 

Le NPA, engagé dans le mouvement de solidarité avec le peuple tunisien, était présent au rassemblement le 11 janvier, à 18h, à l'ambassade de Tunisie.

 

Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, prendra la aprole au meeting unitaire prévu le 13 janvier, à 18h, à la Bourse du Travail de Paris.

 

Le 11 janvier 2011.

Publié dans Tunisie

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